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Des ressources & idées pour enseigner au collège et au lycée

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Exposition – La Régence à Paris (1715-1723)

Exposition – La Régence à Paris (1715-1723)
Régence sur la ville

Le 1er septembre 1715, Louis XIV rend son dernier souffle, laissant le trône à son arrière-petit-fils, un enfant de 5 ans. C’est donc Philippe d’Orléans, neveu du roi Soleil, qui assure la régence le temps que le jeune Louis XV soit en âge de gouverner. Dans la foulée, la Cour et les administrations quittent Versailles pour se réinstaller à Paris. Pendant les 7 années que dure la minorité du roi, Paris devient le cœur de la vie politique tandis qu’une intense activité intellectuelle et artistique s’épanouit.

 

Pour commémorer les 300 ans de la mort du Régent ‒ ce libre-penseur, féru de peinture et de musique ‒ le musée Carnavalet consacre une très belle exposition à cette courte mais féconde période qui a particulièrement marqué la capitale. Déambulant parmi des portraits de cour, des pièces de mobilier exceptionnelles ou de splendides tapisseries, on croise les figures de Voltaire, Charpentier, Law ou Watteau. Avec un peu moins de légèreté, on peut lire au détour d’un couloir la lettre d’embastillement de Voltaire signée par le jeune Louis XV.
Grâce à des tableaux, des relevés d’architecture ou des dispositifs multimédias, le visiteur mesure les transformations que connaît Paris. L’hôtel d’Évreux (actuel palais de l’Élysée), l’hôtel de Matignon et le palais Bourbon sont en effet construits à cette époque, rien moins que cela…

 

Cette exposition constitue une porte d’entrée idéale pour aborder le siècle des Lumières, dont l’esprit naît à cette époque, en classe de 4e ou de 2de.
 

Informations
  • Musée de l’histoire de Paris-Carnavalet, Paris
  • 20 octobre 2023-25 février 2024
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Manifestation – 26e rendez-vous de l’Histoire. Les vivants et les morts

Manifestation – 26e rendez-vous de l’Histoire. Les vivants et les morts
Memento Mori

Les 26e rendez-vous de l’Histoire de Blois s’interrogent cette année sur les rapports que les sociétés entretiennent avec la Mort. Durant cinq jours, tous les aspects du Grand Passage seront évoqués par les historiens au cours des multiples débats et conférences à travers la ville. Finir d’une belle mort ou de malemort, seul ou fauché lors d’une hécatombe, tomber pour la France ou mourir dans son lit, être enterré en grande pompe ou dans la plus stricte intimité, crémation ou momification : chacun pourra regarder la Faucheuse dans les yeux et frissonner l’espace de quelques jours en attendant son heure, inscrite dans le grand livre du Destin. Mais que les professeurs ne broient pas du noir, ils pourront glaner, au gré de leurs pérégrinations dans Blois, de quoi nourrir leurs cours sur la Préhistoire ou l’Antiquité en 6e, sur le rapport des hommes du Moyen Âge avec les trépassés ou encore sur l’impact des carnages du XXe siècle sur les sociétés européennes.

Informations
  • Blois, 4-8 octobre 2023
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Manifestation – 34e Festival international de Géographie. Urgences

Manifestation – 34e Festival international de Géographie. Urgences
Vite !

Pour sa 34e édition, le Festival international de Géographie de Saint-Dié-des-Vosges s’intéressera au thème ‒ un peu angoissant il est vrai ‒ de l’urgence. Dans tous les domaines (environnemental, climatique, stratégique, social, économique…) les crises se suivent et se combinent. Plutôt que de céder à la panique, quoi de mieux que ces 3 journées de conférences, d’expositions, de lectures et de discussion autour de géographes distingués et de spécialistes pour tenter d’y voir plus clair ? Enfin, signalons aux amateurs de grands espaces que le pays invité cette année est le Chili. 

Informations
  • Saint-Dié-des-Vosges, 29 septembre-1er octobre 2023
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Exposition – Sarah Bernhardt. Et la femme créa la star

Exposition – Sarah Bernhardt. Et la femme créa la star
Le ravissement de Sarah B.

À l’occasion du centenaire de la disparition de Sarah Bernhardt (1844-1923), le Petit-Palais consacre une très belle exposition à ce « monstre sacré », selon la formule de Cocteau. À la fois chronologique et thématique, elle retrace par une élégante scénographie le parcours de la célèbre actrice, mais aussi sculptrice, peintre et femme engagée.

 

D’abord demi-mondaine, protégée du duc de Morny, la jeune femme embrasse la carrière d’actrice et connaît un immense succès dès la fin du Second Empire. La bouillonnante « Mademoiselle Révolte » s’entoure d’un cercle d’artiste avant de se lancer à son tour dans la peinture et surtout la sculpture. Bientôt son hôtel particulier devient un étonnant et foisonnant décor dans lequel la Divine se met en scène. L’exposition s’attarde sur les grands rôles de l’actrice, donnant notamment à voir ses costumes de scène, mais aussi les célèbres affiches de Mucha, des caricatures, des cartes postales, des publicités qui contribuent à sa notoriété. Engagée, Sarah Bernhardt se range aux côtés de Zola après la parution de « J’accuse ». Durant la Première Guerre mondiale, elle participe à l’effort de guerre en se produisant pour le Théâtre aux Armées et en jouant des pièces patriotiques. À l’affût des innovations, elle joue pour le cinématographe dès 1900, puis, en 1903, elle fait enregistrer sa « Voix d’Or » par Thomas Edison.

 

Superstar avant l’heure, femme libre, à la fois emblématique de la Belle Époque et en avance sur son temps, la figure originale de Sarah Bernhardt pourra être évoquée en classe de 4e pour traiter des conditions féminines dans une société en mutation.
 

Informations
  • Petit-Palais, musée des Beaux-Arts de la ville de Paris
  • 14 avril-27 août 2023
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Exposition – Black Indians de La Nouvelle-Orléans

Exposition – Black Indians de La Nouvelle-Orléans
Big Chief

Le musée du Quai Branly est coutumier des expositions aussi étonnantes que dépaysantes. Celle consacrée aux Black Indians de La Nouvelle-Orléans ne déroge pas à la règle. À première vue, les parades colorées des Africains-Américains de la métropole louisianaise peuvent sembler un peu éloignées des programmes scolaires d’histoire. Pourtant l’exposition remonte le temps et croise, en cela, le chapitre du programme d’histoire de 4e consacré au négoce international et aux traites négrières au XVIIIe siècle. Les premières salles du parcours présentent en effet l’implantation française en Louisiane, et en particulier l’exploration du Mississippi par le Rouennais Cavelier de La Salle puis la fondation de La Nouvelle-Orléans en 1718.

 

La suite de l’exposition évoque la mise en place d’une société esclavagiste avec la déportation de près de 60 000 Africains vers la Louisiane, qui traversent la terrible épreuve du « passage du milieu » depuis les comptoirs africains jusqu’au golfe du Mexique. Fers, entraves, registres détaillés de navires négriers ou même un exemplaire du Code noir sont autant de témoignages glaçants de la dureté de la condition d’esclave. Au cours du XVIIIe siècle, La Nouvelle-Orléans est marquée par la constitution d’une société créole, dans laquelle se mêlent les influences européennes, africaines et amérindiennes. La vente de la Louisiane aux jeunes États-Unis, en 1803, ouvre un nouveau chapitre dans l’histoire de Big Easy, la fascinante métropole du Sud, berceau du jazz et « ville du Mardi Gras ».
 

Informations
  • Musée du quai Branly-Jacques Chirac
  • 4 octobre 2022-15 janvier 2023
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Manifestation – 25e rendez-vous de l’Histoire. La Mer

Manifestation – 25e rendez-vous de l’Histoire. La Mer
L’appel du large

Un quart de siècle après leur création, les rendez-vous de l’Histoire de Blois fêtent leur 25e édition en prenant le large autour du thème de la mer. Après des confinements en série, cette bouffée d’air iodé est particulièrement salutaire. Objet de fascination ou de craintes, espace d’échanges ou de conflits, la mer appelle instantanément un flot d’images puissantes. Pendant cinq jours, corsaires, vikings, galériens, marchands vénitiens, explorateurs, océanographes, sous-mariniers, pêcheurs d’Islande ou amiraux de la Royale navigueront dans Blois au gré des multiples conférences. Les professeurs ne manqueront pas d’y trouver matière pour nourrir leurs cours sur la Méditerranée en classe de 5e, sur le négoce international au XVIIIe et sur le monde maritimisé en 4e ou encore sur les mers en tant que nouvel espace de conquête en spécialité HGGSP en Tle. Il ne reste plus qu’à lever l’ancre pour Blois en ce début octobre.

Informations
  • Blois, 5-9 octobre 2022
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Livre – Dictionnaire de géographie (nouvelle édition)

Livre – Dictionnaire de géographie (nouvelle édition)
Le monde ne suffit pas

Qu’est-ce que le concept de transition ? Qui était Vidal de La Blache ? Comment se forme un tombolo ? Qu’appelle-t-on la marbellisation ? Comment est calculé l’indice de pauvreté en eau ? La géographie sert-elle vraiment à faire la guerre ? Qu’est-ce qu’une carte piézoplèthe ? Autant d’interrogations que l’enseignant ou l’étudiant en géographie peut être amené à se poser au détour d’un cours, d’un article, d’un devoir ou d’une conversation. Mais il est parfois difficile de trouver rapidement une réponse claire et pertinente.

 

La nouvelle édition du Dictionnaire de géographie des éditions Hatier, entièrement refondue et actualisée, permet d’accéder facilement à la définition de termes précis, mais aussi à des mises au point sur les grandes notions et thématiques de la géographie. Divisée en 59 articles, tous les aspects de la discipline sont abordés : géographie physique bien sûr, mais aussi géopolitique, géographie humaine classique, géographie culturelle, sociale ou économique. Un lexique de plus de 4 300 termes permet de retrouver immédiatement les termes contextualisés. Ce petit dictionnaire de poche est un usuel de premier ordre pour les enseignants et les étudiants.
 

Informations
  • Pascal Baud
  • Serge Bourgeat
  • Catherine Bras
  • Hatier
  • 2022
  • 624 p., 14,90 €
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Livre – Infographie de la Révolution française

Livre – Infographie de la Révolution française
Les infographies de l’an II

L’infographie historique a le vent en poupe. Après Infographie de la Seconde Guerre mondiale, aux éditions Perrin en 2018, puis Infographie de la Rome antique en 2020, les Éditions Passés composés persistent et signent avec un nouveau volume consacré à la Révolution française.

 

Présentées par l’historien Jean-Clément Martin, une série de notices consacrées à la marche de la Révolution, aux grands bouleversements qui en découlent puis aux conflits qu’ils provoquent sont éclairées par des bataillons d’infographies, cartes, frises ou données chiffrées, alliant récit et modélisation. Des plans en perspective isométrique permettent de suivre certains événements révolutionnaires, tels la prise de la Bastille ou l’assaut des Tuileries, afin de mieux comprendre leur déroulement ou leur inscription dans l’espace. Des frises comparées exposent l’attitude des différents protagonistes ou courants d’opinion au fil des événements. Passant du général au particulier, une multitude de données chiffrées, mises en lumière par le data designer Julien Peltier, permettent de mieux saisir l’ampleur des massacres de septembre à Paris, la composition de l’armée de Valmy, la place des femmes dans l’espace public ou encore l’origine des sans-culottes parisiens.

 

Au-delà de l’effet de mode, ce traitement – révolutionnaire serait-on tenté de dire – renouvelle la lecture des événements de 1789 à 1799 par le prisme de la data visualisation. Au gré de leur exploration de ce beau volume, les professeurs pourront trouver matière à nourrir ou enrichir leur enseignement de la période révolutionnaire en classes de 4e et de 2de.
 

Informations
  • Jean-Clément Martin
  • Julien Peltier (data design)
  • Éditions Passés composés
  • 2021
  • 128 p., 27 €
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Livre – Les mondes de l’esclavage

Livre – Les mondes de l’esclavage
La condition inhumaine

Véritable somme de plus d’un millier de pages, Les Mondes de l’esclavage propose une histoire globale et comparée de l’esclavage depuis la Préhistoire jusqu’à nos jours. Rassemblant une équipe d’une cinquantaine d’auteurs, historiens, archéologues, juristes ou anthropologues de 15 nationalités différentes, l’ouvrage entend montrer la multiplicité des situations esclavagistes selon les configurations historiques.

 

L’ouvrage s’articule en 3 parties. Dans un premier temps, une cinquantaine de notices brossent une histoire mondiale du fait esclavagiste, multipliant les situations étudiées comme autant d’études de cas, du marché aux esclaves de Chios à ceux du monde viking, des caravanes transsahariennes à l’Égypte des Mamelouks, de la Côte des Esclaves aux plantations de la Barbade et de la Jamaïque au XVIIIe. L’une des notices notamment, propose une passionnante histoire « en creux » des quelques milliers d’esclaves noirs présents dans la France métropolitaine du XVIIIe, à partir de traces aléatoires trouvées dans les papiers de leurs maîtres.
Dans une deuxième partie, la perspective comparatiste permet d’éclairer réciproquement les sociétés étudiées. L’étude de 26 notions ou concepts (Traite, Violence, Travail, Affranchissement mais aussi Genre ou, plus surprenant, Esclavage volontaire) met en relief similitudes et particularités.
Enfin, une dernière partie propose l’analyse de grandes ruptures transformatrices des sociétés esclavagistes, d’un point de vue religieux, philosophique, économique ou politique.

 

Riche et nuancé, cet imposant ouvrage offrira de nombreuses ressources aux enseignants, notamment pour l’enseignement de la traite atlantique en classe de 4e mais aussi pour étudier l’esclavage antique en classe de 6e ou la Méditerranée médiévale en 2de.
 

Informations
  • Paulin Ismard (dir.)
  • Éditions du Seuil
  • 2021
  • 1 168 p., 29,90 €

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