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BD - Octobre 17

BD - Octobre 17
Le 9e Art au pays des Soviets

Centenaire de la révolution russe oblige, l’actualité des publications consacrées à la question est chargée. On notera cette initiative associant le documentariste Patrick Rotman et le dessinateur Benoît Blary, qui livrent un documentaire en BD reconstituant minutieusement les événements révolutionnaires, puis ceux du fatidique mois d’octobre 1917, qui vit la révolution bolchevique balayer la révolution de février.

 

Lénine et Trotski bien sûr, Staline, Kerenski, mais aussi John Reed, Maïakovski ou Alexandra Kollontaï apparaissent sous le dessin sage et élégant de Benoît Blary. Au-delà des personnalités connues, le destin de quelques figures anonymes, marins ou ouvriers, permet de donner corps à l’histoire.

 

Claire et didactique, agrémentée de plans et de cartes, cette bande dessinée permet de saisir précisément la chronologie de cette révolution qui allait changer non seulement la Russie, mais aussi la face du monde.

Informations
  • Benoît Blary et Patrick Rotman
  • Éditions du Seuil/Delcourt
  • 2017
  • 112 p., 17,95 €
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Film - Les Heures sombres

Film - Les Heures sombres
His finest hour

Ce film de Joe Wright retrace les quelques semaines de mai-juin 1940 au cours desquelles Winston Churchill, tout juste nommé Premier ministre, doit faire face à l’effondrement militaire anglo-français devant l’offensive de la Wehrmacht.

 

Porté par le magistral jeu d’acteur de Gary Oldman, qui incarne le Premier britannique, le film s’attache à mettre en avant l’énergie et la détermination, mais aussi les doutes et les incertitudes inhérents à l’action politique du grand homme en période de crise. Loin de la version d’une Angleterre unanime dans sa résistance, il insiste sur les nombreuses oppositions à Churchill, y compris dans le camp conservateur, des partisans de la paix négociée avec Hitler (Chamberlain, Halifax). Hormis une séquence historiquement inexacte, grandiloquente et, il faut bien le dire, un peu grotesque au cours de laquelle Churchill descend dans le métro prendre le pouls de l’opinion publique britannique, le film est une captivante fresque politique.

 

Ponctué de discours ou de formules célèbres du Vieux Lion, comme autant de moments de bravoure, il donne à voir les arcanes de l’action politique et offre un éclairage passionnant sur les débuts de la Seconde Guerre mondiale.

Informations
  • Réalisateur : Joe Wright
  • Titre original : Darkest Hour
  • 125 minutes
  • 2018
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Film - Dunkerque

Film - Dunkerque
L’art de la fugue

À travers le destin croisé de plusieurs soldats, marins ou aviateurs, le film de Christopher Nolan est une évocation impressionniste de la bataille de Dunkerque (mai 1940). Encerclée par les troupes allemandes, l’opération Dynamo permet à l’armée britannique, grâce à la mobilisation d’une improbable flotte hétéroclite de navires civils et militaires, de rembarquer ses troupes vers l’Angleterre afin de continuer la lutte après l’effondrement français.

 

À la fois impressionnante et presque contemplative, cette vision de la guerre à hauteur d’homme, forcément confuse et loin des fresques stratégiques telles que Le Jour le plus long, permet d’évoquer l’expérience combattante dans une guerre totale. Elle constitue une illustration parfaite pour évoquer la Seconde Guerre mondiale en cours de 3e ou de 1re.

Informations
  • Réalisateur : Christopher Nolan
  • Titre original : Dunkirk
  • 107 minutes
  • 2017
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Exposition - Images en lutte. La culture visuelle de l’extrême gauche en France (1968-1974)

Exposition - Images en lutte. La culture visuelle de l’extrême gauche en France (1968-1974)
L’art est dans la rue

À l’heure où l’on commémore le cinquantenaire de mai 1968, l’École nationale supérieure des Beaux-Arts propose une exposition rassemblant les visuels ayant accompagné le bouillonnement politique et culturel de la fin des années 1960.

 

Dans la mémoire collective, les événements de mai sont largement associés aux affiches réalisées en sérigraphie au sein même de l’École des Beaux-Arts, occupée par des étudiants ayant créé un Atelier Populaire. Celles-ci – véritables icônes de mai 68 – figurent en bonne place à l’entrée du Palais des Beaux-Arts, accompagnées d’étonnants projets d’affiches non retenus.

 

Mais l’exposition présente aussi de multiples œuvres artistiques, photographies, tracts ou journaux qui ont accompagné la critique du fonctionnement de la société française d’alors et les multiples revendications de changement. Au-delà des événements de mai, plusieurs thématiques ayant nourri les contestations sont ainsi abordées : la fascination pour les mouvements révolutionnaires, l’appui apporté aux luttes anticoloniales, la défense des minorités, le combat féministe, le soutien au monde paysan, etc.

 

Témoignage de l’effervescence créative de l’époque, cette exposition recrée l’univers intellectuel et esthétique d’une partie de la jeunesse française au tournant des années 1960-1970.

Informations
  • Palais des Beaux-Arts, Paris
  • 21 février-20 mai 2018

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