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Histoire géo

Des ressources & idées pour enseigner au collège et au lycée

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Manifestation – Passeurs d’histoire, 1re édition

Manifestation – Passeurs d’histoire, 1re édition
Transmission

Le Mémorial de Verdun organise la 1re édition d’un festival dédié à la transmission de l’histoire et baptisé Passeurs d’histoire. Né de la volonté de pérenniser le souvenir de la bataille et des sacrifices consentis, le Mémorial de Verdun procède à une réflexion sur sa propre finalité. Passé l’effervescence du centenaire de la Grande Guerre, confronté à la disparition des derniers témoins de ce conflit, le Mémorial s’interroge astucieusement sur la façon dont l’histoire peut se transmettre pour constituer le bien commun d’une société. Interventions d’historiens, de journalistes, de podcasteurs ou de YouTubeurs, projections de films ou de dessins animés, jeux vidéo, ouvrages historiques seront autant de points d’accès à l’Histoire avec un grand « H ».


Stratégiquement placé peu avant le 11 novembre, souhaitons bon vent à ce nouveau venu.
 

Informations
  • Verdun, 8-10 novembre 2024
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Manifestation – 35e Festival international de Géographie. Terres

Manifestation – 35e Festival international de Géographie. Terres
Terre des hommes

Retour aux fondamentaux de la géographie cette année. La 35e édition du Festival international de Géographie de Saint-Dié-des-Vosges a pour thème « terres ». Pendant trois jours, les intervenants se succèderont pour inviter les visiteurs à réfléchir aux usages que nous faisons de cette ressource. Terres rares ou sols fertiles, terres vierges ou nourricières, terres artificialisées ou appropriées, tous ces aspects seront évoqués.


Enfin cette année, l’invité du festival est un territoire : les Alpes. Voici l’occasion rêvée de voyager à travers l’arc alpin. En route pour l’ascension !

Informations
  • Saint-Dié-des-Vosges, 4-6 octobre 2024
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Manifestation – 26e rendez-vous de l’Histoire. Les vivants et les morts

Manifestation – 26e rendez-vous de l’Histoire. Les vivants et les morts
Memento Mori

Les 26e rendez-vous de l’Histoire de Blois s’interrogent cette année sur les rapports que les sociétés entretiennent avec la Mort. Durant cinq jours, tous les aspects du Grand Passage seront évoqués par les historiens au cours des multiples débats et conférences à travers la ville. Finir d’une belle mort ou de malemort, seul ou fauché lors d’une hécatombe, tomber pour la France ou mourir dans son lit, être enterré en grande pompe ou dans la plus stricte intimité, crémation ou momification : chacun pourra regarder la Faucheuse dans les yeux et frissonner l’espace de quelques jours en attendant son heure, inscrite dans le grand livre du Destin. Mais que les professeurs ne broient pas du noir, ils pourront glaner, au gré de leurs pérégrinations dans Blois, de quoi nourrir leurs cours sur la Préhistoire ou l’Antiquité en 6e, sur le rapport des hommes du Moyen Âge avec les trépassés ou encore sur l’impact des carnages du XXe siècle sur les sociétés européennes.

Informations
  • Blois, 4-8 octobre 2023
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Manifestation – 34e Festival international de Géographie. Urgences

Manifestation – 34e Festival international de Géographie. Urgences
Vite !

Pour sa 34e édition, le Festival international de Géographie de Saint-Dié-des-Vosges s’intéressera au thème ‒ un peu angoissant il est vrai ‒ de l’urgence. Dans tous les domaines (environnemental, climatique, stratégique, social, économique…) les crises se suivent et se combinent. Plutôt que de céder à la panique, quoi de mieux que ces 3 journées de conférences, d’expositions, de lectures et de discussion autour de géographes distingués et de spécialistes pour tenter d’y voir plus clair ? Enfin, signalons aux amateurs de grands espaces que le pays invité cette année est le Chili. 

Informations
  • Saint-Dié-des-Vosges, 29 septembre-1er octobre 2023
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Livre – Un Album d’Auschwitz

Livre – Un Album d’Auschwitz
Comment les nazis ont photographié leurs crimes

La parution récente d’Un Album d’Auschwitz, Comment les nazis ont photographié leurs crimes offre un passionnant regard sur le travail de l’historien. Une équipe de trois historiens français et allemands, spécialistes du génocide, s’est attelée à décortiquer l’«album d’Auschwitz». Cet album rassemble 197 photographies pour la plupart prises par les SS pour documenter la mise en œuvre de la déportation à Auschwitz-Birkenau des Juifs hongrois entre mai et juillet 1944. Ce document a été découvert à la fin de la guerre par Lili Jacob, une déportée hongroise rescapée des camps, qui y a reconnu des membres de sa propre famille et de sa communauté. Après avoir servi de preuve lors de différents procès des criminels après-guerre, l’album a été remis au Mémorial de Yad Vashem en 1980.

 

Il s’agit donc d’un document historique à la fois connu ‒ certaines photographies ont acquis le statut d’icône et sont largement reproduites notamment dans les manuels scolaires ‒ et méconnu ‒ d’autres images, souvent plus difficiles à lire, sont plus confidentielles ou ont été mal attribuées à la suite d’erreurs de légende.

 

Dans une première partie, l’ouvrage expose l’organisation et le déroulement du «programme Hongrie» de déportation des Juifs de ce pays. Puis il retrace le parcours de Lili Jacob et la façon dont elle récupéra l’album de photos. Il se tourne ensuite vers les deux photographes SS du Service anthropométrique du camp, Bernhard Walter et Ernst Hofmann, qui prirent l’ensemble des clichés afin de constituer un document pour leur propre hiérarchie.
Les deuxième et troisième parties exposent un fac-similé de l’album puis une analyse minutieuse des différentes photos, classées par thèmes. Les historiens traquent les indices : ici un numéro de wagon, là un individu précisément identifié, ailleurs un détail de vêtement ou d’uniforme ou encore un geste. Dans un passionnant exercice de lecture des images, celles-ci sont croisées avec les témoignages des survivants et la littérature scientifique, replacées dans la géographie du camp et la chronologie du processus de transport, de sélection et d’assassinat des déportés. Les historiens décortiquent l’angle des prises de vues pour mieux faire comprendre ce que l’on voit. Mais ils détaillent aussi parfois ce que l’on ne voit pas, exposant les intentions des photographes, y compris artistiques, explicitant les biais racistes de certains clichés. Ils reconstituent enfin des séries, réunissant des photos ventilées dans différentes parties de l’album, et permettant de comprendre le processus d’extermination à l’œuvre, voire de suivre certains individus pour un court instant.

 

À la fois passionnant et bouleversant, cet ouvrage constitue un formidable outil de documentation pour éclairer le processus de destruction des Juifs d’Europe en classe de 3e et de Tle.
 

Informations
  • Tal Bruttmann
  • Stefan Hördler
  • Christoph Kreutzmüller
  • Éditions du Seuil
  • 2023
  • 304 p., 49 €
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Film – À l’Ouest, rien de nouveau

Film – À l’Ouest, rien de nouveau
Nouveau Western

La plateforme Netflix propose une spectaculaire adaptation du célèbre roman d’Erich Maria Remarque. Malgré quelques défauts, cette superproduction germano-américaine offre une illustration intéressante des combats de la Première Guerre mondiale que les élèves étudient en 3e et en 1re. Ce film s’inscrit dans la lignée de ces films de guerre qui, d’Il faut sauver le soldat Ryan (1998) à 1917 (2019), revisitent le genre à grands coups d’effets spéciaux en tentant de rendre au plus proche l’expérience combattante dans toute son horreur et loin des clichés de l’héroïsme hollywoodien.

 

Le film comporte de nombreuses séquences marquantes aisément isolables pour un visionnage en classe. Notamment le spectaculaire plan-séquence d’un assaut au début du film. Puis ce parcours glaçant d’un vêtement récupéré sur un cadavre, trié, lavé, rapiécé et remis à un nouveau propriétaire, illustration parfaite de la guerre industrielle dans laquelle l’humain n’est plus qu’une matière première au sein d’un processus standardisé. Pour autant, le visionnage de ce film devra s’accompagner d’une solide mise en contexte. Il prend notamment quelques libertés avec le roman, mais aussi avec la réalité historique. Pour une raison qui m’échappe, le réalisateur replace l’engagement enthousiaste de Paul Baümer et ses camarades après un vibrant discours patriotique de leur professeur en 1917. Or à cette date, malgré la propagande et le bourrage de crâne, la société allemande, marquée par les privations du blocus et le traumatisme des deuils, n’est certainement plus aussi exaltée qu’en 1914.
De même, sans doute dans le but de démontrer l’absurdité de cette boucherie, la fin du film est un peu trop lourdement démonstrative en faisant mourir le protagoniste lors d’une invraisemblable offensive menée dans les minutes qui précèdent l’armistice « pour sauver l’honneur ». Cette inexactitude historique est franchement inutile.
Enfin, autre différence notable avec le roman, le réalisateur s’éloigne parfois de la description individuelle de l’expérience de Paul Baümer pour rejoindre l’histoire politique en introduisant en contrechamp le personnage de Matthias Erzberger, le ministre chargé de négocier l’armistice, et celui d’un officier prussien peu économe du sang de ses hommes.

 

Sans être totalement fidèle au classique d’Erich Maria Remarque, cette 3e version cinématographique est particulièrement marquante, ne serait-ce que par l’interprétation hallucinée de son jeune acteur, Felix Kemmerer.
 

Informations
  • Réalisateur : Edward Berger
  • Titre original : Im Westen nichts Neues
  • 148 minutes
  • 2022
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Documentaire – Un long voyage vers la guerre

Documentaire – Un long voyage vers la guerre
Machine infernale

Les tréfonds du catalogue Netflix offrent parfois des surprises à l’amateur d’histoire. En témoigne ce documentaire serbe sur la marche à la Première Guerre mondiale. Relancée avec la commémoration du centenaire de la Grande Guerre ou la parution de l’ouvrage de Christopher Clark Les Somnambules, la question du déclenchement du conflit (et de la responsabilité de la guerre) agite toujours les débats. Évoquée dans les programmes d’Histoire de 3e et de 1re, elle fait d’ailleurs l’objet d’un jalon spécifique dans le programme d’HGGSP de Tle consacré aux rapports entre histoire et mémoire des conflits.

 

Réalisé par un réalisateur serbe, invitant des historiens européens, ce documentaire offre une perspective différente, sinon nouvelle. Le point de vue serbe déplace en effet la focale vers l’Europe balkanique. La marche à la guerre vue depuis Belgrade n’est en effet pas tout à fait envisagée de la même manière que depuis Londres ou Paris… De plus, le documentaire fait la part belle aux images orientales parfois extraordinaires et moins connues : tsar des Bulgares en grand uniforme ; austères officiers austro-hongrois arpentant les rues de Sarajevo ; fier archiduc paradant à cheval ; soldats serbes des guerres balkaniques… C’est un autre « monde d’hier » qui défile sous nos yeux. Tout comme l’historiographie récente repousse les bornes de la fin de la guerre au début des années 1920, le documentaire remonte dans le temps pour fixer beaucoup plus loin que l’été 1914 le compte à rebours qui allait conduire au déclenchement de la guerre. Tant par son point de vue que par la richesse documentaire, ce documentaire mérite le coup d’œil.
 

Informations
  • Documentaire serbe
  • Réalisateur : Milos Skundric
  • Titre original : Dugo putovanje u rat / The Long Road to War
  • 117 minutes
  • 2018
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Livre – Dictionnaire de géographie (nouvelle édition)

Livre – Dictionnaire de géographie (nouvelle édition)
Le monde ne suffit pas

Qu’est-ce que le concept de transition ? Qui était Vidal de La Blache ? Comment se forme un tombolo ? Qu’appelle-t-on la marbellisation ? Comment est calculé l’indice de pauvreté en eau ? La géographie sert-elle vraiment à faire la guerre ? Qu’est-ce qu’une carte piézoplèthe ? Autant d’interrogations que l’enseignant ou l’étudiant en géographie peut être amené à se poser au détour d’un cours, d’un article, d’un devoir ou d’une conversation. Mais il est parfois difficile de trouver rapidement une réponse claire et pertinente.

 

La nouvelle édition du Dictionnaire de géographie des éditions Hatier, entièrement refondue et actualisée, permet d’accéder facilement à la définition de termes précis, mais aussi à des mises au point sur les grandes notions et thématiques de la géographie. Divisée en 59 articles, tous les aspects de la discipline sont abordés : géographie physique bien sûr, mais aussi géopolitique, géographie humaine classique, géographie culturelle, sociale ou économique. Un lexique de plus de 4 300 termes permet de retrouver immédiatement les termes contextualisés. Ce petit dictionnaire de poche est un usuel de premier ordre pour les enseignants et les étudiants.
 

Informations
  • Pascal Baud
  • Serge Bourgeat
  • Catherine Bras
  • Hatier
  • 2022
  • 624 p., 14,90 €
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Livre – Atlas historique de la France

Livre – Atlas historique de la France
Cartes sur table

Après un excellent et fort riche Atlas historique mondial, paru en 2019, Christian Grataloup récidive avec un Atlas historique de la France paru voici quelques mois. En près de 375 cartes, le géographe spécialiste de géohistoire déroule le film d’une « fabrique » de la France en cinémascope.

 

Dans la lignée du XIXe siècle, l’auteur s’attache aux différents portraits géographiques du territoire français. Étudiant la véritable icône nationale que constitue la carte de France, telle celle de Vidal de la Blache ou celle du Tour de la France par deux enfants, l’auteur s’interroge sur le roman national.

 

Puis le cœur de l’ouvrage rassemble des cartes issues du fond de la revue L’Histoire, allant de la pré-France au planisphère de son insertion dans le monde de 2020. Jouant avec les échelles, l’auteur alterne les coups de projecteurs (les protestants du XVIIe au XVIIIe siècle, les expéditions militaires de Napoléon III, la France de l’affaire Dreyfus, etc.) et les grandes étapes (Charlemagne, Louis XI, la Renaissance, la Révolution, la Grande Guerre etc.). Certaine ont d’étranges résonances contemporaines, telles ces cartes de la peste à Marseille et en Provence en 1720. D’autres étonnent telle celle de la diversité des toitures au XVIIIe.

 

L’auteur s’intéresse enfin aux usages du passé. De la carte des chantiers archéologiques de l’INRAP à celles de la légende napoléonienne, des mémoires industrielles ou des grands écrivains, Christian Grataloup s’interroge sur la patrimonialisation à l’œuvre depuis quelques décennies et sur la « passion de l’histoire » censée animer les Français.

 

Véritable malle au trésor pour l’enseignant de collège ou de lycée, cet Atlas historique de la France constitue une somme cartographique à se procurer de toute urgence.
 

Informations
  • Christian Grataloup
  • Charlotte Becquart-Rousset
  • Les Arènes/L’Histoire
  • 2020
  • 320 p., 24,90 €

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