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Des ressources & idées pour enseigner au collège et au lycée

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Manifestation – 26e rendez-vous de l’Histoire. Les vivants et les morts

Manifestation – 26e rendez-vous de l’Histoire. Les vivants et les morts
Memento Mori

Les 26e rendez-vous de l’Histoire de Blois s’interrogent cette année sur les rapports que les sociétés entretiennent avec la Mort. Durant cinq jours, tous les aspects du Grand Passage seront évoqués par les historiens au cours des multiples débats et conférences à travers la ville. Finir d’une belle mort ou de malemort, seul ou fauché lors d’une hécatombe, tomber pour la France ou mourir dans son lit, être enterré en grande pompe ou dans la plus stricte intimité, crémation ou momification : chacun pourra regarder la Faucheuse dans les yeux et frissonner l’espace de quelques jours en attendant son heure, inscrite dans le grand livre du Destin. Mais que les professeurs ne broient pas du noir, ils pourront glaner, au gré de leurs pérégrinations dans Blois, de quoi nourrir leurs cours sur la Préhistoire ou l’Antiquité en 6e, sur le rapport des hommes du Moyen Âge avec les trépassés ou encore sur l’impact des carnages du XXe siècle sur les sociétés européennes.

Informations
  • Blois, 4-8 octobre 2023
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Manifestation – 34e Festival international de Géographie. Urgences

Manifestation – 34e Festival international de Géographie. Urgences
Vite !

Pour sa 34e édition, le Festival international de Géographie de Saint-Dié-des-Vosges s’intéressera au thème ‒ un peu angoissant il est vrai ‒ de l’urgence. Dans tous les domaines (environnemental, climatique, stratégique, social, économique…) les crises se suivent et se combinent. Plutôt que de céder à la panique, quoi de mieux que ces 3 journées de conférences, d’expositions, de lectures et de discussion autour de géographes distingués et de spécialistes pour tenter d’y voir plus clair ? Enfin, signalons aux amateurs de grands espaces que le pays invité cette année est le Chili. 

Informations
  • Saint-Dié-des-Vosges, 29 septembre-1er octobre 2023
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Exposition – La haine des clans. Guerres de religion (1559-1610)

Exposition – La haine des clans. Guerres de religion (1559-1610)
Requiem æternam dona eis

1559-1610 : la séquence qui débute par la mort accidentelle d’Henri II lors d’une joute et se clôt par l’assassinat d’Henri IV constitue une page dramatique de l’histoire de France. Pendant près de 40 ans, souverains, prélats, chefs de guerre, Grands du royaume négocient, intriguent ou s’affrontent. Deux régicides, huit guerres de religion et un nombre effroyable de massacres plus tard, l’État royal sort, paradoxalement, affermi de cette épreuve.

 

Non sans une certaine audace, le musée de l’Armée consacre une très belle exposition à ces heures sombres. Rassemblant tapisseries qui se lisent comme autant de bandes dessinées, superbes armures, toiles provenant de divers musées, ouvrages imprimés ou gravures, l’institution fait entrer le visiteur dans cette époque de bruit et de fureur. Malgré une indéniable gravité, cette manifestation constitue une splendide illustration pour permettre aux enseignants de traiter le cours Humanisme, Renaissance et réformes religieuses en 2de, voire celui sur les réformes et les conflits religieux en classe de 5e.
 

Informations
  • Musée de l’Armée, Paris
  • 5 avril-30 juillet 2023
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Manifestation – 25e rendez-vous de l’Histoire. La Mer

Manifestation – 25e rendez-vous de l’Histoire. La Mer
L’appel du large

Un quart de siècle après leur création, les rendez-vous de l’Histoire de Blois fêtent leur 25e édition en prenant le large autour du thème de la mer. Après des confinements en série, cette bouffée d’air iodé est particulièrement salutaire. Objet de fascination ou de craintes, espace d’échanges ou de conflits, la mer appelle instantanément un flot d’images puissantes. Pendant cinq jours, corsaires, vikings, galériens, marchands vénitiens, explorateurs, océanographes, sous-mariniers, pêcheurs d’Islande ou amiraux de la Royale navigueront dans Blois au gré des multiples conférences. Les professeurs ne manqueront pas d’y trouver matière pour nourrir leurs cours sur la Méditerranée en classe de 5e, sur le négoce international au XVIIIe et sur le monde maritimisé en 4e ou encore sur les mers en tant que nouvel espace de conquête en spécialité HGGSP en Tle. Il ne reste plus qu’à lever l’ancre pour Blois en ce début octobre.

Informations
  • Blois, 5-9 octobre 2022
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Livre – Dictionnaire de géographie (nouvelle édition)

Livre – Dictionnaire de géographie (nouvelle édition)
Le monde ne suffit pas

Qu’est-ce que le concept de transition ? Qui était Vidal de La Blache ? Comment se forme un tombolo ? Qu’appelle-t-on la marbellisation ? Comment est calculé l’indice de pauvreté en eau ? La géographie sert-elle vraiment à faire la guerre ? Qu’est-ce qu’une carte piézoplèthe ? Autant d’interrogations que l’enseignant ou l’étudiant en géographie peut être amené à se poser au détour d’un cours, d’un article, d’un devoir ou d’une conversation. Mais il est parfois difficile de trouver rapidement une réponse claire et pertinente.

 

La nouvelle édition du Dictionnaire de géographie des éditions Hatier, entièrement refondue et actualisée, permet d’accéder facilement à la définition de termes précis, mais aussi à des mises au point sur les grandes notions et thématiques de la géographie. Divisée en 59 articles, tous les aspects de la discipline sont abordés : géographie physique bien sûr, mais aussi géopolitique, géographie humaine classique, géographie culturelle, sociale ou économique. Un lexique de plus de 4 300 termes permet de retrouver immédiatement les termes contextualisés. Ce petit dictionnaire de poche est un usuel de premier ordre pour les enseignants et les étudiants.
 

Informations
  • Pascal Baud
  • Serge Bourgeat
  • Catherine Bras
  • Hatier
  • 2022
  • 624 p., 14,90 €
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Exposition – Musée national du Moyen Âge

Exposition – Musée national du Moyen Âge
Médiévalissime

Oyez, oyez ! Gentes damoiselles, nobles jouvenceaux ou doctes mestres. Le musée de Cluny rouvre ses huis après de longs mois de travaux. Totalement rénové, doté d’une extension moderne, le musée national du Moyen Âge a fait cure de jouvence. Finie l’entrée discrète par la cour de l’hôtel des abbés de Cluny, le visiteur pénètre désormais par un bâtiment d’accueil moderne recouvert de fonte d’aluminium quasiment enchâssé dans les thermes de Lutèce. Entièrement revue, la présentation des collections est désormais chronologique, de la période gallo-romaine – thermes de Cluny oblige – aux début du XVIe siècle. Sur deux niveaux se déploient toutes les splendeurs de l’art médiéval : textiles byzantins, bijoux wisigoths, statues de Notre-Dame, reliquaires finement ouvragés, délicates statuettes d’ivoire, somptueux retables, austères Christ ou saints de bois, sans oublier les six splendides tapisseries de la Dame à la licorne. Les collections font voyager le visiteur des possessions des comtes de Provence à l’abbaye belge de Stavelot en passant par les cathédrales gothiques d’Île-de-France ou les cités italiennes.

 

D’une richesse éblouissante, profanes ou religieuses, parfois surprenantes, les œuvres conservées au musée de Cluny offrent un magnifique aperçu de la société médiévale, permettant d’illustrer les cours de 5e ou de 2de. Hardi, enfourchez vos destriers et courez sans délai céans cette nouvelle Jérusalem muséale !

Informations
  • Musée de Cluny, Paris
  • depuis le 12 mai 2022
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Livre – Atlas historique de la France

Livre – Atlas historique de la France
Cartes sur table

Après un excellent et fort riche Atlas historique mondial, paru en 2019, Christian Grataloup récidive avec un Atlas historique de la France paru voici quelques mois. En près de 375 cartes, le géographe spécialiste de géohistoire déroule le film d’une « fabrique » de la France en cinémascope.

 

Dans la lignée du XIXe siècle, l’auteur s’attache aux différents portraits géographiques du territoire français. Étudiant la véritable icône nationale que constitue la carte de France, telle celle de Vidal de la Blache ou celle du Tour de la France par deux enfants, l’auteur s’interroge sur le roman national.

 

Puis le cœur de l’ouvrage rassemble des cartes issues du fond de la revue L’Histoire, allant de la pré-France au planisphère de son insertion dans le monde de 2020. Jouant avec les échelles, l’auteur alterne les coups de projecteurs (les protestants du XVIIe au XVIIIe siècle, les expéditions militaires de Napoléon III, la France de l’affaire Dreyfus, etc.) et les grandes étapes (Charlemagne, Louis XI, la Renaissance, la Révolution, la Grande Guerre etc.). Certaine ont d’étranges résonances contemporaines, telles ces cartes de la peste à Marseille et en Provence en 1720. D’autres étonnent telle celle de la diversité des toitures au XVIIIe.

 

L’auteur s’intéresse enfin aux usages du passé. De la carte des chantiers archéologiques de l’INRAP à celles de la légende napoléonienne, des mémoires industrielles ou des grands écrivains, Christian Grataloup s’interroge sur la patrimonialisation à l’œuvre depuis quelques décennies et sur la « passion de l’histoire » censée animer les Français.

 

Véritable malle au trésor pour l’enseignant de collège ou de lycée, cet Atlas historique de la France constitue une somme cartographique à se procurer de toute urgence.
 

Informations
  • Christian Grataloup
  • Charlotte Becquart-Rousset
  • Les Arènes/L’Histoire
  • 2020
  • 320 p., 24,90 €
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Livre – La France, atlas géographique et géopolitique

Livre – La France, atlas géographique et géopolitique
Sous le signe de l’hexagone

On ne présente plus les atlas des éditions Autrement, véritables mines d’informations tant pour les enseignants que pour les curieux. L’atlas géographique et géopolitique de la France ne déroge pas à la règle. Riche d’environ 150 cartes et d’une bonne soixantaine d’infographies diverses et variées, il brosse un portrait de la France contemporaine en ce début de XXIe siècle. Découpé en huit parties, il présente la population française, l’environnement et le système urbain, les systèmes productifs, l’aménagement du territoire et ses acteurs, la place de la France dans le monde et se clôt par un panorama des 18 régions françaises métropolitaines et ultramarines.

 

Si les thématiques sont variées, des défis du vieillissement de la population à la question des pollutions et des déchets, en passant par la présentation des forêts, celle des ports de commerce ou encore des espaces de la contestation, cet atlas surprend par un éclairage souvent original. Ainsi cette étude des contrastes territoriaux liés à la santé illustrée par une infographie montrant l’indice de mortalité globale sur les différentes communes desservies par la ligne B du RER. Ou encore cette analyse des défis rencontrés par les villes moyennes à travers une carte de l’évolution de la vacance commerciale dans le centre-ville de Béziers.

 

Extrêmement riche, parfois surprenant, cet atlas donne une véritable radiographie de la France de 2020, celle des gilets jaunes comme celle de l’agriculture biologique ou de la couverture 4G. De Corte à Dunkerque, de Camaret à Chamonix, les enseignants y trouveront une foultitude de documents à toutes les échelles pour compléter ou renouveler leurs cours.
 

Informations
  • Stéphanie Beucher (direction)
  • Florence Smits (direction)
  • Aurélie Boissière (cartographie)
  • Éditions Autrement
  • 2020
  • 192 p., 29,90 €
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Exposition – Les plans-reliefs

Exposition – Les plans-reliefs
Opération Citadelle

Après de longs mois de restauration, le Palais des Beaux-Arts de Lille présente de nouveau dans ses sous-sols un véritable trésor historique : les plans-reliefs d’une quinzaine de villes du Nord de la France, de Belgique ou des Pays-Bas. 400 m2 de maquettes incroyablement détaillées qui offrent une spectaculaire vision des villes du Nord à l’époque moderne.

 

Réalisés pour la plupart aux XVIIe et XVIIIe siècles, ces plans-reliefs sont d'abord des objets de prestige destinés à matérialiser le pouvoir royal. Exposés à la Cour, ils témoignent de la domination exercée par le souverain sur des villes parfois fraîchement conquises.

 

Mais ce sont aussi des objets stratégiques puisqu’ils servent à étudier les fortifications des villes pour les défendre, les prendre ou les reprendre selon les aléas de la guerre. D’ailleurs, leur taille était déterminée par la portée des canons, ce qui explique les nombreuses tables montrant la campagne environnante. Ces reliefs constituent de véritables reconnaissances aériennes du XVIIe siècle, en somme…

 

Enfin, ce sont de magnifiques objets esthétiques dans la contemplation desquels le visiteur pourra s’abîmer en étudiant le bâti des villes du Nord au XVIIe-XVIIIe siècle ou l’extraordinaire dessin des fortifications du génialissime Vauban. Pas une brique, pas une tuile, pas un pavé, pas un bastion, pas une courtine ne manque à la fidèle reproduction des lieux. Ces merveilles réalisées en bois, en papier, en fil de soie, peintes et ornées de sable pour les rendre plus réalistes, sont magnifiées par la restauration. Arbres et champs ont en effet retrouvé leur vert prairie, l’eau des canaux semble plus limpide tandis que les murs des villes ont recouvré leur teinte rouge brique si caractéristique.
Star de la présentation, le plan-relief de Lille, rescapé des vicissitudes de l’histoire, puisqu’il fut « capturé » par les Prussiens en 1815 et emmené à Berlin pour y être exposé à l’arsenal. Sévèrement abîmé lors de la Seconde Guerre mondiale, le cœur de la ville est cependant rapatrié en 1948, amputé des tables figurant les campagnes avoisinantes, qui ne survécurent pas aux bombes alliées et aux obus soviétiques. Grâce à des écrans tactiles, le visiteur peut zoomer sur 70 points d’intérêt pour les observer en détail, de la Grand’Place à l’Hospice Comtesse en passant par… la maison de l’ingénieur responsable du plan-relief.

 

La visite des plans-reliefs de la « ceinture de fer » conservés à Lille constitue une superbe illustration du règne de Louis XIV dans les programmes de collège ou du chapitre des nouveaux programmes de 2de sur l’affirmation de l’État dans le royaume de France.
 

Informations
  • Palais des Beaux-Arts, Lille
  • Depuis le 16 mars 2019
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Livre – Sacrées guerres

Livre – Sacrées guerres
Au nom de la foi

Les éditions Flammarion rééditent sous une couverture chatoyante le petit opuscule de l’historien italien Alessandro Barbero initialement intitulé Histoire de croisades. Avec la verve qui le caractérise, l’historien livre une brève et lumineuse synthèse pour essayer de comprendre ce que furent les croisades.

 

L’auteur commence par tenter de définir les croisades, cette « forme très particulière de pèlerinage » selon sa propre formule, devenue une institution juridique. Puis il en évoque la dimension épique et les figures héroïques (Godefroi de Bouillon, Saint Louis, Richard Cœur de Lion, Guillaume et Conrad de Montferrat). Il Dottore montre ensuite comment naît l’idée de guerre sainte dans la culture chrétienne et comment cela réveille en parallèle le concept de jihad dans la culture islamique. Enfin, grâce à deux témoins privilégiés (la princesse Anne Comnène, fille de l’empereur Alexis, et le turc Ousâma Ibn Mounquidh, émir de Césarée, en Syrie), il évoque le regard déconcerté des Byzantins et des musulmans sur ces chrétiens exotiques, grossiers et barbares mais ô combien fascinants.

 

Brillant et enlevé, ce petit ouvrage offrira aux professeurs bon nombre d’exemples pour traiter des contacts entre chrétienté et islam au Moyen Âge en classe de 5e ou de 2de.
 

Informations
  • Alessandro Barbero
  • Titre original : Benedette guerre : Crociate e Jihad
  • Éditions Flammarion, coll. Champs Histoire
  • 2018
  • 128 p., 6 €

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